R : Nous avons eu la chance d'arriver sur une toiture déjà végétalisée, qui avait été prévue dans la conception du bâtiment. C’est l’entreprise Topager qui a repéré ce site, réalisé l’étude paysagère et formé la première équipe de maraîchers.
Aujourd’hui nous avons à disposition 2000 m2, en toiture, ce qui crée de grands avantages : nous profitons tout d’abord de l'ensoleillement, mais aussi de la chaleur urbaine qui nous permet d’avoir des températures beaucoup plus tempérées qu’en milieu rural. Toutes nos cultures reposent sur un sol très fertile d’un mètre d'épaisseur, composé par du composte et de la pouzzolane. Pour exploiter au maximum l’espace -qui reste quand même très réduit- nous avons mis en place un système de rotation, c'est-à-dire l’enchaînement de différentes familles botaniques dans le temps sur une même parcelle. Pour nous retrouver d’un point de vue économique nous privilégions des produits hyper frais, qui sont très recherchés par les consommateurs et permettent une haute valeur ajoutée : notre concept est de pouvoir garantir à nos clients des produits qui viennent d'être récoltés, à quelques kilomètres de chez eux.
Nous avons également décidé d’investir dans la diversification : nous cultivons une vingtaine d'espèces, ce qui permet à nos salariés de se former sur des types de cultures très variées. De plus, nous suivons un cycle de production manuelle, sans utilisation de pesticides, dans le respect du cahier des charges de l’agriculture biologique. Malgré cela, nos légumes n’ont pas le droit d’être étiquetés bio, parce qu'elles ne sont pas ancrées au sol naturel.